Lamb Of God
par Lamb of God
Lamb Of God est de retour avec un album éponyme taillé pour la scène. Une tempête de groove et de saillies « guitaristiques » à déguster sans modération, mais aussi sans grandes innovations.
Lamb Of God est donc de retour, 5 ans après VII, Sturm And Drang, avec un léger changement dans le line up ( le batteur Chris Adler, affaibli par un accident de moto, est définitivement remplacé par Art Cruz, qui officiait déjà derrière les fûts lors de la dernière tournée avec Slayer en Amérique du Nord ), et nous gratifie d’une galette toute fraîche, et éponyme. Cela ressemble à s’y méprendre à une volonté de renouveau.
Le clip Slayeresque Memento Mori étant disponible depuis Mars, on à eu le temps de se faire une idée. Mais voyons plus en profondeur ce que cet éponyme a dans le ventre.
Lamb Of God
L’album enchaîne sur Checkmate, laissant la sensation d’être en studio au côté du groupe. Le jeu de basse de John Campbell trouve une belle symbiose avec le jeu énergique du fougueux bassiste Art Cruz. Cette belle entente se vérifiera tout au long de l’album qui, s’il n’est pas novateur, reste néanmoins plutôt efficace. L’ensemble est très varié, tantôt groove, tantôt orienté rock avec des solos inspirés, on ne s’ennuie pas et les fans seront comblés, le groupe ne se fourvoie jamais.
Gears est un morceau très bien conçu, avec une belle ligne rythmique, de nombreux breaks et des solos bien sentis. Cet album confirme ce côté Pantera post 2000 qui caractérise le groupe, même si d’autres influences telles que le hardcore (avec la présence de Jaime Jasta de Hatebreed sur Poison Dream) ou même le thrash ( Chuck Billy de Testament sur Routes), le groupe sait varier les plaisirs et s’entourer afin de proposer des choses différentes, sans dévier de son registre. Le pit vas s’enflammer à coup sûr!
Reality Bath et New Colossal Hate s’ensuivent, toujours avec la même pêche, et le combo Adler et Norton continue à envoyer du lourd à la gratte. Resurrection Man est un morceau plus mid tempo laissant la part belle à Randy Blith, qui semble enfin en avoir fini avec ses démons, aucune référence à l’incident n’étant présent ici. L’album est sans concessions, et l’émotion n’y a pas sa place.
Poison Dream est, comme cité plus haut, un featuring avec Jaime Jasta de Hatebreed, et ça sent le hardcore à plein nez. la ligne rythmique est ultra soignée, l’ensemble tonique et agressif juste ce qu’il faut. Routes est une pièces maîtresse thrashesque avec le boss Chuck Billy de Testament à la baguette. Rythmique à la Slayer, tempo ultra soutenu et zéro temps morts. Le recette est simple.
Bloodshot Eyes amorce la fin de l’album dans une apparente sérénité, mais les gros breaks du morceau nous rappelle à quel point la musique de Lamb Of God peut aussi avoir un côté punk assumé, tant par son agressivité que par ses revendications.
On The Hook vient finir cette galette dans une ambiance thrash, groovy au possible. Il s’agit d’un des grands moment de l’album. Un morceau exécuté avec une agressivité qui n’a d’égal que le plaisir procuré à l’écoute.
EN CONCLUSION
Une belle réussite d’ensemble que ce Lamb Of God! Si le groupe ne se renouvelle pas dans les grandes lignes, les petites retouches apportées ci et la ainsi que les featuring, qui même s’ils ne sont pas exploités à fond ont au moins le bon goût d’être employé dans leur registre, apportent un vrai plus.
Reste à voir Lamb Of God en France maintenant, ces derniers y étant très rares. Hormis le Hellfest, ils n’ont plus mis les pieds chez nous depuis bien longtemps. Dommage. Mais cet album est une belle lueur d’espoir!
Tracklist :
- Memento Mori
- Checkmates
- Gears
- Reality Bath
- New Colossal Hate
- Resurrection Man
- Poison Dream (feat Jamie Jasta de Hatebreed)
- Routes (feat Chuck Billy de Testament)
- Blooshot Eyes
- On The Hook
Chaîne YouTube officielle de LAMB OF GOD
Site officiel de LAMB OF GOD
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Lamb Of God
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