En plein balbutiement de la saison des festivals, quoi de mieux que le nouvel album de LANDMVRKS pour se mettre en conditions. Aujourd’hui-même, 25 avril, sort The Darkest Place I’ve Ever Been et voici déjà un premier avis.
FRANCEMVRKS
Si LANDMVRKSne vous dit rien, c’est que vous n’avez pas trainé dernièrement dans les bas fonds de la scène metalcore française. Car ce nouveau petit phénomène n’en finit pas de sa conquête des différentes scènes mondiales.
LANMVRKS, c’est Français. Enfin plutôt phocéen. Et si les marseillais ont une réputation d’hâbleur, ceux-là en partagent le volume sonore plus que la vantardise.
Après deux années de composition et de concerts par ci par là, Florent Salfati et Nicolas Exposito tentent l’audace en autoproduisant leur premier album Hollow. Pari gagné notamment grâce à une tournée des festivals européens cette même année avec un passage par le Metal Corner du Hellfest.
Deux ans plus tard, ils signent avec Arising Empire, un label allemand qui leur offre déjà une meilleure visibilité européenne. Mais leur portée ne s’arrête pas là car on pourra dès 2022 les voir entre autres au Japon avec le groupe australien Polaris. Après plusieurs tournées des festivals et une nouvelle édition au Hellfest 2024 cette fois sur les scènes principales.
Nouvelle saison, nouvelle tournée et c’est donc tout à faire naturellement que le groupe nous dévoile tout à l’heure son nouvel album studio : The Darkest Place I’ve Ever Been !
PO, PO, PO, POCHETTE !
Au premier coup d’oeil, on se fit que c’est une chouette peinture de flots déferlant sur deux sortes de statues de pierres. L’écume formant le V de Landmvrks avec au centre de la réalisation, ce qui semble être un rivage lointain sous un ciel qui se dégage, offrant chateaux et autres merveilles.
à y voir de plus près, c’est une multitude de détails qui nous apparaissent. Les vagues qui en fait sont plusieurs formes humaines qui s’enchevêtrent et tentent de s’élancer vers le haut, bras tendus. Les statues qui sont en fait un homme à gauche et une femme, dos à dos, comme isolés. Et le décor qui s’étend de leur côté, sombre, morne et menaçant.
A y réfléchir, on a l’impression de voir la représentation des deux sexes, isolés par une masse globale qui n’hésite pas à les submerger, leur marcher dessus pour tenter d’étendre leurs bras vers les hauteurs et atteindre le ciel. Serait-ce le poids qui aurait fait fissurer les géants de pierre ? Certains personnages de la marée, plutôt placés au centre, ont l’air de regarder avidement le milieu du tableau, rendu inaccessible aux protagonistes par ce V humain qui n’en finit pas de les araser comme une pression sociale par exemple ? Quelle belle allégore par rapport à notre monde actuel !
Où alors, c’est nous qui fabulons !
TITRES DE L’EP
1. The Darkest Place I've Ever Been2. Creature3. A Line In The Dust4. Blood Red5. Sulfur6. Sombre 167. The Great Unknow8. La Valse du Temps9. Deep Inferno10. Requiem11. Funeral
THE HARDEST PLACE I’VE EVER SEEN
Pour les moins avertis d’entre nous, Landmvrks entame ce nouvel album tout en douceur. Blague à part, même s’ils sont connus pour leurs premiers titres d’album aux intros toutes mignonnes, baissez un peu le volumes car voici déjà la partie qui part en growl sévère. Et The Darkest Place I’ve Ever Been n’est pas une exception. On pourrait même y voir une marque de fabrique.
The Darkest Place I’ve Ever Been est d’ailleurs assez représentative de l’ensemble de l’album. Ce qui marque, c’est l’aspect assez bipolaire de l’album voir des titres en général. Creature en est un parfait exemple avec son intro française teinté de rap qui se fait totalement briser par l’anglais. Elle vient alors tabasser le crâne façon Die MF Die de DOPE pour partir sur un refrain clair aux touches presque symphoniques par moment.
A ce même niveau, peut-être placé La Valse du Temps. L’introduction aurait pu présager un temps calme avec son rythme ternaire et ses faux semblants de Brel mais celle-ci se fait littéralement pulvériser par la puissance vocale et les guitares furieuses comme Landmvrks sait si bien faire !
A Line In The Dust qui ressemble plus aux ambiances de Lost In The Waves ou encore Fantasy. L’influence métal progressif avec la participation de While She Sleeps se ressent.
Une tendance progressive qui jalonnera la suite de l’album comme sur Bloood Red. A l’instar de Creature, Landmvrks s’engage avec des couplets côté Molière fracassés par des refrains façon Shakespeare. Un titre qui résonne terriblement dans nos cellules de petit français avec un texte empli d’angoisses et de mal-être. D’où son succès à sa sortie ? Le refrain évoque des groupes comme 30 Seconds To Mars mélangé couplé à une sorte de rap marseillais.
Sulfur, elle, vient de nouveau réveiller le metalcore en soi. Bien plus énervé que les deux titres précédents, il vient remuer un peu l’auditeur qui serait senti perdu tout en conservant des couleurs presque émo mais uniquement sur le refrain. Le titre fait écho avec Deep Inferno et Requiem que l’on retrouve plus loin, comme pour pondérer l’album.
Nouveau titre, nouveau genre avec Sombre 16. Un titre très court qui sent l’influence rap alternatif pour le coup très Orelsan.
Et c’est là que la magie de la voix de Florent Salfati. The Great Unknown ressusciterait presque Chester Bennington par sa manière de venir gratter ses cordes vocales tout en conservant le chant clair. On se retrouve avec un excellent titre à marquer d’une pierre sur cet album The Darkest Place I’ve Ever Been.
Comme dit plus haut, si vous voulez du bourrin, ne partez pas de suite et filez écouter Deep Inferno et Requiem qui viennent faire chauffer la platine pour un final d’album explosif.
Funeral quant à lui, vient clôturer tout cela avec une petite partition de piano et du chant clair, façon bonne nuit les petits.
Dans une interview, les artistes de Landmvrks évoquaient le fait que si on ne savait pas qu’il n’y avait qu’un unique chanteur, on pouvait penser que Landmvrks avait un collectif. Et c’est un fait. La voix de Florent Salfati se confond en une multitude de facettes. Tantôt rap, tantôt growl, tantôt clair, tantôt voix de tête ou de poitrine. Elle ondule tel un serpent tout aux long des compositions de The Darkest Place I’ve Ever Been.
Alors bon, que retenir de ce nouvel album The Darkest Place I’ve Ever Been? Et bien la vérité, c’est qu’il se pourrait bien s’agir d’une pépite de cette année 2025. Plusieurs terrains musicaux sont explorés, qu’ils soient mélangés ou non. Et en totalité, la réussite est largement au rendez-vous.
Avec des influences qui viennent du monde du rap, du rock alternatif ou bien de la scène metalcore en temps que tel, Landmvrks évolue album après album à la recherche d’une identité propre. Et si c’était cela, la finalité du groupe ? Ne pas en avoir vraiment et continuer de virevolter comme ils le font entre les styles, maniant autant des références comme Massilia Sound System tout en apportant la touche de nouveauté qu’on a déjà pu retrouver dans des groupes comme Smash Hit Combo ou Rise Of The Northstar.
En tout cas, cet album est une belle réussite et l’imbrication des éléments de cet album se fondent parfaitement dans la masse pour donner un résultat unique.
DARKEST TOUR
Les Marseillais ont de quoi régaler avec une belle tournée qui s’achève pour l’Australie sous peu. Mais ne sortez pas directement les mouchoirs car ils repartent de plus belle en Europe dès la fin du mois de mai !
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