Reviews | MUSE - Will Of The People

MUSE – Will Of The People

Will Of The People

par Muse

sur 10

MUSE est de retour dans les bacs avec Will Of The People, 9ème album du trio (quartet désormais) du Devon.

Pour les fans de la première heure de Muse, les Britanniques ont leurs plus belles heures derrière eux. Avec des œuvres telles que Showbiz, Origin of Symmetry ou encore Black Holes and Revelations, le moins que l’on puisse dire, c’est que la barre est haute.

Clairement, le trio mérite toute l’admiration des fans. Qu’importe l’avis que nous avons sur leur travail et le capital sympathie que l’on peut éprouver. L’évidence, c’est qu’ils savent se renouveler, ne pas rester dans leur zone de confort, et prendre des risques.

Leurs albums ne se ressemblent pas. Et ils puisent dans divers registres. Et la production est systématiquement magistrale. Voyons ce nouvel opus qui fait suite au globalement oubliable Simulation Theory.

Will Of The People

Comme souvent Muse aborde des thèmes sociaux forts. Dystopiques. Ici nous abordons les diverses crises, climatiques, politiques, écologiques et sociales. L’album s’ouvre sur le titre éponyme, Will Of The People. Du Manson, mais du bon. Et on sent que Muse à envie de remettre la guitare électrique en avant. Le thème s’y prête.

Puis Compliance nous montre toute l’étendue du savoir faire du groupe pour pondre des refrains de stade, Won’t Stand Down nous rappelle que lors de Showbiz et Origin Of Symmetry, le trio lâchait des riffs Metal magistraux, et des envolées lyriques fabuleuses. Et la, on a envie d’y retourner volontiers.

Won’t Stand Down

S’en vient You Make Me Feel Like It’s Halloween. Un surprenant melting pot de ce que sait faire Muse aujourd’hui, tout en nous faisant penser au fameux This Is Halloween de l’Etrange Nöel de Mr Jack.

On retrouve aussi ici le piano sur le « Queenissime » Liberation, faisant instantanément penser à United State Of Eurasia et le synthé, sur Verona et ses sonorités rétro.

L’album se clôt sur We Are Fucking Fucked, parfaite conclusion d’un album qui annonce le retour au premier plan de Muse.

Comme le dit si bien Matt Bellamy, frontman inspiré :

« Si vous me l’aviez demandé six mois auparavant, j’aurais essayé de m’éloigner de l’ancien truc dystopique, mais cela s’est ensuite déroulé devant moi », dit-il d’une voix nerveuse et accélérée qui ressemble à un podcast jouant à 1½ la rapidité. «Il y a un énorme incendie de forêt, il y a une pandémie, il y a des émeutes dans les rues et ma femme va accoucher. Trois de ces choses se sont produites exactement au même moment. Quand tu vois tout ce qui se passe, tu penses : « Attends une minute, on est tous foutus ».

Merci à Muse pour cet album au top. On avait besoin de ça en ces temps troublés. Une parfaite synthèse entre rock et musique electro avant gardiste. Muse et seulement Muse. Et merci à Warner.