New Favourite – New Favourite

Le premier EP d’un groupe est l’occasion de découvrir une nouvelle proposition, et d’aborder sans a priori un nouvel univers. Et ce que nous propose New Favourite, c’est une pure giclée d’énergie, un rock instinctif et communicatif. Le trio français, composé d’Alex Diaz (The Prestige) à la guitare, Aurélien à la batterie, et Pierre (As We Draw) à la basse, nous envoie un son enthousiaste. Ces amoureux des riffs et des refrains de stade nous donnent envie de chanter avec eux tout au long des 5 titres de cet EP. Le pied bat la mesure, la tête gigote, et on se laisse emporter le son gras et lourd que nous propose le combo. Nous faire chanter, c’est d’ailleurs l’ambition assumée du groupe, et ça marche plutôt bien sur moi. Précisons quand même que je suis un bon client, en amateur de hard rock, stoner et rock alternatif !

Le son est caractérisé par un accordage très bas, un Lowtuned Rock comme l’appelle le groupe. Tout au long des 5 titres, la basse et la guitare graves sont omniprésentes, contrastant avec les voix aigües et souvent criées des chanteurs. Les amateurs de The Hives seront ici en terrain connu, même si le son flirte parfois un peu plus du côté du grunge.

New Favourite

L’album s’ouvre sur Tape Worms, qui nous sert d’emblée une grosse basse bien lourde et un riff haché. Le chant est limite maîtrisé par certains moments, mais on l’énergie compense le manque de maîtrise vocale, et on se prend à crier « Generation ! Generation ! » avec le trio. La chanson nous sert également un petit break basse/batterie/chant qui promet des wall of death sympas en concert !

Holy Eyes enchaîne avec ce même son de basse très grave, et des refrains criés et répétés à l’envi. Les chants prennent ici un aspect un peu plus mélodique, des chœurs viennent souligner le texte dans les couplets. Le son est gras, lourd, et donne envie de bouger. Mention spéciale pour le gros finish de basse.

Basse qui reprend tout de suite la main dès l’entrée de Lust Fiend. La recette ne change pas : des refrains enfoncés dans nos crânes avec la subtilité d’un marteau piqueur qui s’improviserait sculpteur, et quelques riffs bien trouvés. Le rythme est un peu plus syncopé, c’est le titre le plus groovy de l’album, bien qu’on tire parfois sur le grunge avec ce chant presque crié.

Love Killers est mon titre préféré. Est-ce la sonorité mi-punk, mi rock 80s ? Les couplets sont très entraînants, la basse est encore hyper présente et les refrains donnent envie de sauter partout. Je suis conquis ! Le titre a clairement été pensé pour déchaîner le pit en live, on sent que le groupe lâche tout et se fait plaisir.

L’album se clôture sur Neon. On a droit à un joli solo de guitare bien saturée au début, dont le riff est repris ensuite par la basse et rythme le morceau. Ce titre s’offre d’ailleurs un lyrics  video que vous pouvez voir ci-dessous. On finit l’album comme on l’a commencé, avec des sons lourds et une batterie omni-présente. A noter qu’un presque solo pointe du nez vers la fin du morceau, qui s’arrête abruptement, comme pour nous laisser reprendre notre souffle après.

Conclusion

Les 5 titres de cette petite boule d’énergie défilent sans qu’on les voie passer. On sent que le groupe cherche encore son identité et explore différentes sonorités. Mais une constante reste : 20 minutes d’une énergie fracassante, d’une joie de jouer ensemble communicative, et de l’envie de partager ensemble des riffs simples et entraînants. Un joli premier essai, qui devrait trouver rapidement son petit frère puisque 5 nouveaux titres sont attendus d’ici fin août 2020.

Track List :

1. Tape Worms – 3:21
2. Holy Eyes – 4:07
3. Lust Fiend – 2:55
4. (Yeah These Ain’t No) Love Killers – 3:17
5. Neons – 4:25

Pour écouter l’album, c’est par ici.