No One Is Innocent – Ennemis

No One Is Innocent est plus motivé que jamais à attaquer ses Ennemis. Ce nouvel opus du plus enragé des groupes français frappe là où ça fait mal. Un engagement viscéral, des paroles acerbes, et des musiques particulièrement agressives. On a la un vrai un cocktail molotov musical prêt à exploser. Les Rage Against The Machine français sont de retour, bien décidés à faire du bruit !

 

La résistance Emmerde la haine nationale

Toujours plus sulfureux, No One Is Innocent déverse sa sueur avec une énergie comme toujours impressionnante. Ennemis se situe bien là où Frankenstein s’était arrêté. Du rock bien énervé, des touches électroniques qui se fondent dans le mix, et des thématiques qui prennent aux tripes. La société en prend pour son grade avec les paroles de Kemar. Attaques aux politiques (La Caste), aux CRS un peu trop portés sur la matraque (Forces du Désordre), aux médias d’information en continu (Les Hyènes de l’info), ou encore aux réseaux sociaux (We Are Big Brother). Des paroles qui vont résonner pendant longtemps dans le paysage du rock engagé !

 

Hardcore dans la peau, lève le poing et montre les crocs

Très soucieux du son qu’ils peuvent produire, les No One Is Innocent nous donnent une leçon de live at home, tant cet album parait tailler pour les concerts. Les riffs acérés de Shanka soutiennent le verbe à la perfection. Comment ne pas s’énerver contre un système inégalitaire quand un trio guitare-basse-batterie détruit tout sur son passage ? Cette énergie rappelle évidemment la fougue Rage Against The Machine ou plus récemment Fever 333, dans cette osmose chaotique où la rage est le seul mot d’ordre. Pour avoir déjà entendu quelques chansons de cet opus en live cet été (à l’Xtrem Fest ou au Festival 666), nous pouvons confirmer que cet album prend une dimension encore plus folle en live !

 

En conclusion, ce nouvel opus Ennemis vise juste. No One Is Innocent se tient à l’endroit où nous les attendions. Toujours unis face à la haine systémique, toujours révoltés face aux inégalités sociétales. Après 30 ans, l’engagement est toujours présent.

 

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