Titans of Creation
par Testament
On ne parle pas assez de Testament. De ces monuments du thrash. Et pourtant ils sont toujours bel et bien présents et reviennent cette année après 4 ans d’absence avec un nouvel opus : Titans of Creation. Pas de grosse évolution, pas de quoi révolutionner le style, ces messieurs restent dans leur zone de confort et ça nous va très bien.
Le rythme est donné. Voilà maintenant 12 ans que Testament sort un album tous les 4 ans. 2020 n’a donc pas manqué à l’appel (malgré la mésaventure COVID-19) et le groupe a lâché le 3 avril dernier son douzième album : Titans of Creation.
Le teasing a démarré en janvier dernier avec le titre Night of the Witch. Les riffs cinglants balancés par le duo Eric Peterson et Alex Skolnick font excellement le travail, le refrain est taillé pour le live et la double pédale de Gene Hoglan vient démanger tes cervicales. Sans parler du solo obligatoire. Ce titre m’a personnellement mis une claque. Je n’attendais rien de Testament. Surtout pas au bout de 33 ans de carrière. Et pourtant….
Titans of Creation
Sous le label Nuclear Blast, orchestré par Andy Sneap ( le guitariste de Judas Priest) et Juan Urteaga (qui a également produit Brotherhood), Titans of Creations c’est 12 titres, 58 minutes et une attaque incisive dès l’intro avec Children of the Next Level. Ça te donne un aperçu de la galette que tu t’apprêtes à manger.
Pour la thématique, la guerre, les meurtres, le sang, un peu d’Histoire teintée de mythologie, rien de bien nouveau sous le soleil.
Titans of Creation ne vient pas révolutionner le genre ni la carrière de Testament mais simplement confirmer que les papas du thrash sont encore dans le game. Ils peuvent aisément s’asseoir à leur place de Titans. L’ensemble des morceaux fait largement le travail avec quelques surprises: des sonorités « égyptiennes »: Ishtar’s Gate, Code of Hammurabi et des sonorités death, voire une partie death carrément, sur Curse of Osiris.
Autrement, la bonne veille recette de Testament fonctionne encore. Des morceaux ultra galopants, des solos uniques pour chaque titre et des morceaux taillés pour le live, te laissant entrevoir les circle pit d’ici et les refrains hurlés bière à la main: Symptoms, Dream Deceiver, False Prophets, Children of the Next Level. Sans parler de The Healer qui est, si je ne me plante pas, chanté en duo avec le guitariste tout le long ! Parce que oui, sache le, tu peux ne pas apprécier, à la première écoute, cet album voire Testament tout court. Mais en live, c’est totalement autre chose.
Peu de place laissé au mélodique (et tant mieux), seul City of Angels te laisse souffler. Et bien que très mélodique, ce morceau a une basse du démon. Ishar’s Gate également !
Un bémol ?
Catacombs ne sert tristement à rien. Un morceau instrumental avec des chœurs ecclésiastiques qui vient clôturer l’album mais un titre qui est à des années lumières des autres. Ok, bonne fin mais elle n’est absolument pas raccord avec le reste. Dommage.
Pour terminer en beauté, je te lâche le clip qui a fêté la sortie de l’album. Il est de toute beauté. Pour les connaisseurs : oui c’est fait par le même gars qui a réalisé une multitudes de clips pour Obituary : Balázs Gróf (clips que je t’invite fortement à mater).
Tracklist :
1. Children Of The Next Level
2. WWII
3. Dream Deceiver
4. Night Of The Witch
5. City Of Angels
6. Ishtars Gate
7. Symptoms
8. False Prophet
9. The Healers
10. Code Of Hammurabi
11. Curse Of Osiris
12. Catacombs
La page officielle de Testament
Titans of Creation
par Testament