High Crimes
par The Damned Things
Huit ans après sa création, le groupe The Damned Things se reforme pour notre plus grand plaisir ! Ils ont sorti un album le 26 avril dernier, et il est grand temps de partager mon ressenti avec vous.
En 2011 le supergroupe, composé de membres de Fall Out Boy (Joe Trohman et Andy Hurley), Anthrax (Scott Ian et Robb Caggiano) et Everytime I Die (Keith Buckley et Josh Newton) sortait l’excellent Ironiclast. C’était un excellent album au milieu d’une vague énorme de supergroupes tous plus bons les uns que les autres (Them Crooked Vultures, Black Country Communion, Crosses, Chickenfoot, Superheavy…). The Damned Things se démarquaient par l’efficacité de leur stoner teinté de pop, et par son image peu sérieuse.
Alors, après 8 ans d’attente, et un changement de line up (Rob Caggiano ayant quitté le groupe et Josh Newton étant remplacé par Dan Andriano de Alkaline Trio) plus un moment à perdre : que vaut High Crimes ? Eh bien, c’est un plutôt bon album ! Pas vraiment une surprise vu le casting de rêve.
L’album s’ouvre sur le très bon single Cells, qui fait penser d’emblée à Mastodon, mais avec des éléments groovy apportés par Joe Trohman, qui d’ailleurs a passé quelques temps hors de Fall Out Boy pour travailler à fond sur l’album. Le clip est d’ailleurs excellent ! On enchaîne ensuite sur Something Good (single assez bien nommé il faut le dire, bien qu’un peu en dessous de Cells) qui rappelle beaucoup Fall Out Boy grâce aux chœurs. Le refrain, très pop, est très efficace et le son rappelle grandement le premier album du groupe, Ironiclast. Bien plus que Cells, d’ailleurs.
On ne peut s’empêcher de remarquer que Keith Buckley est très en voix ! A noter aussi que bien que les styles pop de Fall Out Boy et metalcore de Everytime I Die transparaissent parfois, on reconnaîtrait difficilement Scott Ian si on ne savait pas qu’il était là !
Invincible vient ensuite, avec un son très lourd et boueux, nous rappeler les Queens Of The Stone Age. On retrouve en fait beaucoup d’influences des différents membres dans cet album, comme Omen qui rappelle beaucoup The Zoo de Scorpions, les autres morceaux se rapprochant plutôt de Mastodon ou des Queens Of The Stone Age (Carry A Brick, Storm Charmer…). Storm Charmer surprend d’ailleurs par son côté « Like Clockwork… » dans le sens qu’il est lourd, expérimental, mais qu’il marche vraiment et est probablement la perle de cet album. Young Hearts vient ramener un peu d’influences punk dans le mix, mais Keep Crawling, trop similaire au reste de l’album sans s’en démarquer, est un moment un peu long à passer.
L’énergie revient cependant sur la fin de l’album avec Let Me Be (Your Girl), qui se trouve être un très bon morceau de stoner très sautillant, mais au pont un peu téléphoné. Le refrain, plutôt pop, est très frais, ce qui fait de ce morceau un des meilleurs de l’album !
L’album se termine sur le très mathcore The Fire Is Cold, sur lequel Keith Buckley se lâche totalement, ça screame, ça part dans tous les sens, mais le refrain structure le morceau d’une belle manière. Clairement ce morceau conclut très bien ce nouvel opus de The Damned Things, en espérant que ce ne soit pas le dernier !
En conclusion, malgré des morceaux et certains passages un peu téléphonés et une répétitivité assez forte, cet album se défend bien et The Damned Things sont en grande forme, mais High Crimes n’atteint pas le niveau de l’excellent Ironiclast, que je vous conseille fortement d’écouter !
Review par Valentin Sappy.
L’album peut être acheté ici et dans les points de vente habituels (petite astuce, des copies dédicacées sont en vente ici, moyennant 10$ de frais de port en plus du prix du disque).
Vous trouverez ci-dessous les vidéos de Cells et d’Omen.
High Crimes
par The Damned Things