Let The Bad Times Roll
par The Offspring
The Offspring est de retour. Le groupe californien que nous ne présentons plus approche les 40 années de carrière. Il est en fait hypocrite de parler de retour étant donné la présence permanente du combo dans différents concerts ou festivals. Ils sont d’ailleurs régulièrement dans l’hexagone, ces dernières années, pour des évènements plus ou moins conséquents (la Fête du bruit, les Déferlantes, le Mainsquare, le Download, le Cabaret Vert, le Hellfest, Rock en Seine, ..).
Le groupe nous livre cette année Let The Bad Times Roll, son dixième album, neuf années après le précédent Days Go By.
La chanson d’ouverture s’intitule This Is Not Utopia. Le cadre est posé d’emblée. Musicalement on retrouve le rythme et l’énergie qu’on peut attendre d’une nouvelle composition du groupe américain. Ensuite les paroles font le constat d’un monde qui va mal et qui sera le thème central de l’album. L’idée est suivie par le single éponyme Let The Bad Times Roll qui parle de lui-même.
Le thème est assumé et les morceaux s’enchainent dans le même esprit. Les mélodies continuent de flatter nos oreilles avec Behind Your Walls, Army Of One ou Breaking These Bones.
Au milieu de cet album vient Coming For You, single publié il y a déjà six ans ! On est heureux de retrouver ce titre au sein d’un album et pas oublié sur un côté de la route. Le morceau est de bonne facture, et déjà plaisant à l’époque. Il semblait prometteur pour un éventuel nouvel album, ce dernier s’étant fait attendre un peu plus que prévu.
Nous sommes agréablement surpris de constater que ce morceau se mélange plutôt bien au reste de l’album d’une manière générale.
On change de registre musical sur We Never Have Sex Anymore. La chanson aux tournures jazz fait le constat d’un déclin hormonal comme son titre l’indique si subtilement.
Restons dans les étonnements musicaux avec cette reprise de la musique d’Edvard Grieg, In The Hall Of The Mountain King. Le thème fût déjà repris par The Who, puis plus tardivement par d’autres formations comme Apocalyptica ou encore Epica.
On revient vers un rythme beaucoup plus commun au combo californien et toujours ce thème très peu enjoliveur du monde actuel. The Opioid Diaries et Hassan Chop nous donneraient presque l’impression d’écouter un album plus ancien.
On arrive vers la fin de cet album avec une reprise acoustique de Gone Away. Est-ce le succès de la reprise de Five Finger Death Punch qui a poussé le quatuor à se réapproprier le morceau ? S’il s’éloigne complètement des autres, le titre est tout à fait plaisant à écouter.
L’album se clôt définitivement par Lullaby. La « berceuse » n’étant qu’un doux remix du refrain du single Let The Bad Times Roll. On pourrait se dire qu’elle sert de remise au calme, mais la précédente reprise de Gone Away a déjà rempli ce rôle, et on se serait bien arrêté là-dessus. Disons que cette outro sert à remettre le contexte et boucler la boucle.
Il a mis du temps, mais ce nouvel album est bel et bien là. On notera que la surprenante reprise de Here Kitty Kitty, sortie en avril 2020, n’est pas présente; à l’inverse de Coming For You c’est probablement pour le mieux pour la structure de l’opus.
La majorité dira que Let The Bad Times Roll ne vaut pas les anciens albums, que « c’était mieux avant », et ils auront raison. Malgré tout nous tenons là une production vraiment réussie et très appréciable. On a hâte de voir ça en live, et on imagine que le groupe aussi.
Tracklist:
- This Is Not Utopia
- Let The Bad Times Roll
- Behind Your Walls
- Army Of One
- Breaking These Bones
- Coming For You
- We Never Have Sex Anymore
- In The Hall of The Mountain King
- The Opioid Diaries
- Hassan Chop
- Gone Away
- Lullaby
Let The Bad Times Roll est disponible depuis le 16 avril 2021 chez Concord Records
Let The Bad Times Roll
par The Offspring