Say Nothing
par Theory of a Deadman
Voilà trois ans que les canadiens de Theory of a Deadman avaient sorti leur album Wake Up Call. Ils sont de retour en ce début d’année avec le petit dernier: Say Nothing.
On ne sait jamais à quoi s’attendre à la sortie d’un album de Theory of a Deadman. Ils arrivent à surprendre dans un ton où on n’était pas certain de les attendre. On sait qu’ils composent un rock assez mélodique. Mais comment mélodie et rythme seront balancés ? Nous allons voir ça
On démarre l’album sur Black Hole In Your Heart. Des violons très distincts agrémentent les classiques guitares/batterie. Morceau plutôt rythmé avec un refrain s’incrustant assez vite dans notre mémoire. Il en est de même pour History of Violence, même si ce titre tournera plus autour de la mélodie. Ce fût le premier single disponible, pas certain que ce soit le meilleur de l’album, mais il présente une jolie complainte dramatique.
On reste dans la douceur sur Affluenza, idem que la chanson éponyme Say Nothing. On y reprend un petit regain d’énergie, sans pourtant sortir du registre des balades, c’est cependant suffisant pour la faire sortir un peu du lot des autres.
Après Strangers dans le même ton que les deux précédentes, on arrive sur Ted Bundy. On tient un titre qui ne paye pas forcément de mine par ses couplets, mais le refrain sonne plus joyeux de par les cuivres ajoutés à la chanson. Celle-ci sonne un peu comme un hymne à l’instar de ce que pouvait faire PCH sur l’album précédent.
World Keep Spinning est le 4ème et dernier single sorti en teasing de l’album. On repart ici sur un morceau plus doux, sans forcément avoir la mélodie qu’on connait au groupe. Sentiment quelque peu ravalé avec la suivante Quicksand.
Avant la clôture de l’album, White Boy donne une impression étrange, la structure de la chanson donne l’impression qu’aucun refrain n’arrive avant plus de la moitié. It’s All Good, pour finir, laisse également un sentiment de frustration sur les rapides 2min30 qui composent le titre.
Globalement un album assez monotone. Nous n’attendons, bien sûr, pas des riffs épiques de Theory of a Deadman, mais les bonnes idées ne semblent pas assez bien mises en avant, quand on connait le contenu qu’ils peuvent et savent proposer. Tout comme son prédécesseur, Wake Up Call, Say Nothing mérite d’avoir plusieurs écoutes pour en savourer la richesse, même si il ne nous laisse pas le même goût.
6,5/10
Album disponible depuis le 31 janvier 2020 chez Atlantic Records.
Say Nothing
par Theory of a Deadman